
Eline Libbrecht se consacre à l’ergonomie et au bien-être dans les hôpitaux REZO
Nous donnons aujourd’hui la parole à Eline Libbrecht en tant que conseillère en prévention Bien-être et Ergonomie dans les établissements REZO.
«J’ ai découvert qu’il y avait une marge d’amélioration en termes de bien-être et d’ergonomie dans les organisations. J’ai suivi une formation de conseillère en prévention de niveau 2, sécurité au travail. Il y a trois ans, j’ai eu l’occasion d’exercer cette fonction aux côtés de Rudy Claeys. L’année dernière, j’ai finalisé ma spécialisation en ergonomie. Lorsque l’on m’a demandé d’élaborer la politique en matière d’ergonomie pour les deux hôpitaux REZO, j’ai accepté ce défi avec beaucoup d’enthousiasme ».
« J’ai suivi des études complémentaires et j’exerce depuis un an et demi la fonction de conseillère en prévention spécialisée en ergonomie de niveau 1. Ce rôle me procure une grande satisfaction. »
Les tâches d’un conseiller en prévention
« Le rôle d’un conseiller en prévention consiste à veiller à ce que les collaborateurs puissent travailler dans un environnement sûr, de manière saine et avec plaisir. Selon la législation, le bien-être au travail couvre sept domaines : la santé, la sécurité, l’environnement, l’ergonomie, le bien-être psychosocial, l’embellissement des lieux de travail et l’hygiène. Au sein du CH Sint-Elisabeth, Rudy s’occupe plutôt des aspects techniques et moi, du bien-être. Nous tenons compte de tous ces aspects lorsque nous achetons des équipements de travail ou aménageons des locaux. Nous cherchons à connaître la présence éventuelle de produits dangereux, le risque de douleurs physiques des collaborateurs, l’effet sur la charge de travail...
Nous effectuons également des analyses de risques par thématique. Nous examinons les risques en matière de sécurité incendie, d’exposition à des substances dangereuses et de rayonnement ionisant dans le cadre de situations de travail existantes. Nous identifions les personnes exposées aux risques et le moyen de les réduire. Nous recommandons des ajustements d’ordre technique (utilisation d’outils, par ex.), organisationnel (méthodes de travail différentes, par ex.) et personnel (formation, par ex.). »
Politique en matière de bien-être dans les hôpitaux REZO
« Dans la mesure où nous entendons garantir la satisfaction et la santé de nos collaborateurs REZO tout au long de leur carrière, nous nous concentrons également sur leur bien-être général en développant davantage d’initiatives visant à créer des liens et à améliorer leur bien-être physique et mental. Depuis 2023, les services RH et de prévention des hôpitaux REZO travaillent ensemble pour échanger sur leurs réussites. »

Spécialisation en ergonomie
« Je me concentre actuellement sur l’ergonomie. L’association flamande de l’ergonomie a soulevé 12 risques liés à l’ergonomie : travailler sur écran, tirer et pousser, soulever des charges, rester assis longtemps, rester debout longtemps, déplacer des personnes... Les conseils que je donne lors de l’aménagement des zones de travail ou de l’achat d’équipements de travail permettent déjà d’éviter certains risques. J’identifie, en outre, les risques actuels avec les collaborateurs et nous débriefons sur les mesures à mettre en place pour réduire les contraintes ergonomiques. En 2023, nous aurons ainsi passé au crible tous les services de soin du CH Glorieux et du CH Sint-Elisabeth à l’aide du “Vlaamse Tilthermometer”. »
À propos du “Vlaamse Tilthermometer” et des draps de glisse
Le “Vlaamse Tilthermometer” est un outil d’analyse du risque « Déplacer des personnes ». Il permet d’évaluer dans quelle mesure les soignants sont exposés à une charge physique lorsqu’ils déplacent des personnes. Cette charge dépend, d’une part, de la mobilité du patient et, d’autre part, des aides disponibles et utilisées.
Les directives pratiques suggèrent de classer les patients en cinq niveaux de mobilité, de A à E, selon leurs capacités physiques. En fonction du niveau de mobilité, les directives pratiques donnent également diverses recommandations visant à réduire la charge physique du professionnel de la santé.
« La première recommandation que nous prévoyons d’introduire est l’utilisation d’un drap de glisse pour déplacer les patients de niveau de mobilité C, D ou E dans leur lit. Pour implémenter correctement cette mesure, les professionnels de la santé doivent connaître les niveaux de mobilité. En tant qu’organisation, nous sommes tenus de fournir suffisamment d’outils et de former le personnel à leur utilisation.
À cet égard, nous avons également mis au point une procédure d’arrangement de lit standard, selon laquelle le lit est fait en fonction du niveau de mobilité, en collaboration avec les responsables de projet, Jens Van Elsuë et Julie De Wolf, et avec le soutien de la direction. »
« Au CH Glorieux, Nele Gekiere, ergothérapeute, a récemment suivi un cours d’ergocoach en vue de donner des formations. Elle est la personne de contact en ce qui concerne le déplacement ergonomique des personnes. Nous avons déjà introduit ce système dans les services pilotes du CH Glorieux et du CH Sint-Elisabeth.
L’idée est de le déployer dans tous les services des deux hôpitaux après évaluation.
En plus du déploiement des niveaux de mobilité, des tapis de glisse et de l’arrangement de lit standard, le CH Sint-Elisabeth a également investi, cette année, dans un Hovermatt® qui simplifie considérablement le déplacement d’un lit à un autre des patients admis aux urgences. Nous prévoyons aussi une analyse des risques du travail sur écran dans les deux hôpitaux REZO.
Les deux établissements ont encore de nombreux défis à relever pour réduire la charge ergonomique des collaborateurs et améliorer ainsi leur bien-être. »