Le nouveau robot Da Vinci Xi renforce le fonctionnement général du service d’Urologie dans les hôpitaux REZO
En février 2024, le CH Sint-Elisabeth a mis en service la troisième génération du robot Da Vinci. Nous avons donné la parole au Dr Patrick Schoonooghe, chef du service d’Urologie du CH Sint-Elisabeth, et au Dr Pieter Verpoort.
Le Dr Schoonooghe, qui dirige le service d’Urologie du CH Sint-Elisabeth depuis 1998, a suivi une formation de chirurgie générale. « J’ai pratiqué de nombreuses chirurgies laparoscopiques et je me suis spécialisé en urologie. La technique de chirurgie laparoscopique a été introduite en urologie plus tard qu’en chirurgie générale, car les opérations urologiques sont réalisées à l’arrière de l’abdomen, dans le rétropéritoine. La chirurgie robotique est arrivée en urologie encore plus tard. Nous utilisons le troisième robot Da Vinci, le Da Vinci Xi, depuis février 2024. »
Le robot Da Vinci Xi aux côtés des urologues
Le Dr Patrick Schoonooghe précise : « Au final, l’utilisation du robot Da Vinci optimise la chirurgie laparoscopique. Ça reste une endoscopie qui permet d’opérer des pathologies plus complexes qu’avec la chirurgie laparoscopique classique. Nous avons adopté la chirurgie robotique en 2007. Nous disposons aujourd’hui du troisième robot Da Vinci. Le système reste le même, mais il nous offre plus d’options. Il donne une meilleure vision de la situation au chirurgien. Il m’est arrivé de donner des formations avec le robot Da Vinci par le passé. »
« Le nouveau robot Xi met désormais aussi la chirurgie robotique à la disposition des services de Chirurgie Abdominale et de Gynécologie. Ces services auraient difficilement pu utiliser le robot précédent. Le nouveau robot Da Vinci offre une plus grande mobilité et permet d’opérer dans davantage de quadrants abdominaux. »
Collaboration faîtière entre les services d’Urologie de l’ASBL REZO
Dr Pieter Verpoort : « Je travaille comme urologue au CH Sint-Elisabeth depuis trois ans. Dans le cadre de ma spécialisation en urologie générale, je m’intéresse particulièrement à l’uro-oncologie et à l’uro-endologie. Je travaille aussi au CH Glorieux depuis environ trois mois. Je prête main-forte à nos confrères, les docteurs Patrick Braeckman et Marc D’Hoedt. »
« Nous travaillons donc en étroite collaboration avec le service d’Urologie du CH Glorieux, dans l’optique de mettre en place un service d’Urologie central sous l’étendard de l’ASBL REZO dans les Ardennes flamandes et le Pays des Collines avant la fin 2024. Une étape majeure ! Les patients du CH Glorieux pourront alors, eux aussi, bénéficier de la chirurgie robotique du CH Sint-Elisabeth. »
Les avantages du robot Da Vinci Xi
Dr Pieter Verpoort : « Le nouveau robot offre d’autres avantages au spécialiste, notamment une image en 3D encore plus nette et plus fidèle à la réalité, en haute résolution. Plus étroits, les bras du robot présentent une amplitude et une flexibilité accrues, ce qui facilite le travail dans les zones étroites et difficiles d’accès du corps. Les bras du robot sont désormais reliés à un “arbre” qui pivote au-dessus de la table. Avant, le robot était moins mobile et il fallait souvent le placer entre les jambes du patient. Il peut désormais être installé sous n’importe quel angle sur la table d’opération. Le patient ne doit plus s’adapter au robot, c’est le robot qui s’adapte au patient. Ça fait toute la différence ! »
Dr Schoonooghe : « Le robot est équipé d’une caméra plus compacte, ce qui permet des incisions encore plus petites sur le patient. Depuis que ce troisième robot est arrivé, nous pouvons effectuer une cystectomie, c’est-à-dire une ablation de la vessie. Cette intervention nécessitait autrefois d’ouvrir le patient. Aujourd’hui, nous optons généralement pour la chirurgie robotique à l’aide du Da Vinci Xi. »
Des conseils « en direct »
Dr Verpoort : « La fonction caméra du robot est également plus pointue. La caméra peut zoomer automatiquement et des fonctions d’imagerie ont été ajoutées. Un “HUB” est également connecté à la console, ce qui permet aux médecins de se connecter “en direct” de différents endroits pendant l’intervention. Des spécialistes externes peuvent ainsi suivre l’opération à distance et, le cas échéant, conseiller et guider le chirurgien. »
Les avantages de la collaboration faîtière entre les services d’Urologie de l’ASBL REZO
La collaboration faîtière entre les services d’Urologie du CH Sint-Elisabeth et du CH Glorieux est sur les rails. Les patients peuvent désormais faire appel à une équipe centrale de cinq urologues pour les hôpitaux REZO : le Dr Patrick Schoonooghe, le Dr Charlotte Peeters, le Dr Pieter Verpoort, le Dr Patrick Braeckman et le Dr Marc D’Hoedt.
Dr Schoonooghe : « Nous organisons désormais conjointement le service de garde en Urologie : ce groupe élargi permet de multiplier les interventions. Cette expansion aura toute son importance à l’avenir. Elle se traduit aussi par un renforcement de l’expertise et une augmentation des sous-spécialisations. Nous avons un nouvel urologue depuis le 1er août : le Dr Uros Milenkovic, qui travaillera également dans les deux hôpitaux,
le CH Sint-Elisabeth et le CH Glorieux. En cas de temps d’attente trop long, le Dr Verpoort opère parfois des patients du CH Sint-Elisabeth au
CH Glorieux et vice versa. Nous organisons des réunions communes pour échanger nos expériences et nous nous adressons mutuellement des patients. Dans le cadre du service de garde, les médecins du CH Sint-Elisabeth opèrent désormais aussi au CH Glorieux et inversement. »
ASBL REZO : un éventail complet d’interventions
Dr Schoonooghe : « Les docteurs Verpoort et Milenkovic vont affiner et étendre le programme robotique au sein de l’ASBL REZO. Grâce à cette nouvelle collaboration entre les services d’Urologie de l’ASBL REZO, nous sommes dorénavant en mesure de proposer un éventail complet d’interventions urologiques. »
