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Les spécialistes OMF offrent un nouveau sourire aux patients avec l’implant AMSJI
01.04.2024 REZO

Les spécialistes OMF offrent un nouveau sourire aux patients avec l’implant AMSJI

Dans le dossier dédié à l’innovation, nous donnons la parole à l’équipe de coordination de la chirurgie oro-maxillo-faciale des hôpitaux REZO au sujet d’une innovation : l’implant AMSJI. Cette équipe se compose du Dr Thierry Claeys, chef de service, du Dr Isabelle Libert, du Dr Paul Thielens, du Dr Stephanie Van De Keere, du Dr Jeroen Van Hevele et, à partir de janvier 2025, du Dr Gilles Claeys. 

Coup d’œil sur les traitements du Service OMF 

Dr Van Hevele : « La chirurgie OMF comprend la chirurgie dento-alvéolaire, comme l’extraction de dents problématiques et de dents de sagesse, les chirurgies de la mâchoire, comme le déplacement de la mâchoire supérieure et inférieure, les corrections du menton et l’ablation chirurgicale de tumeurs, par exemple dans une glande salivaire, dans la bouche et au niveau du visage. »

« Avec l’arrivée de notre nouveau collègue, nous proposons également des traitements esthétiques du visage. Ils s’étendent des injections (botox/fillers) aux traitements chirurgicaux tels que la correction des paupières ou le lifting des lèvres et des sourcils. Le Service OMF ne prend toutefois pas tout en charge. Il n’effectue notamment aucune chirurgie de la thyroïde. Ces opérations sont habituellement réalisées par des chirurgiens généraux et des spécialistes ORL. Les chirurgies intracrâniennes, ORL et ophtalmologiques ne relèvent pas non plus de nos compétences. »

Coup d’œil sur les traitements...

De nouvelles dents fixes plus rapidement

Le Dr Thierry Claeys ajoute : « Auparavant, on réalisait d’abord l’extraction dentaire, puis on plaçait les implants dans la mâchoire seulement trois mois plus tard. Il fallait encore attendre quelques mois pour que le dentiste puisse poser les couronnes sur les implants. Les patients devaient donc patienter pendant six mois avec une prothèse dentaire provisoire. »  

« Il y a environ deux ans, nous avons adopté de nouvelles méthodes. La technologie 3D notamment nous permet désormais souvent d’extraire des dents et de poser en même temps des implants avec prothèse dentaire fixe temporaire. Bref, les patients se présentent pour se faire extraire les dents et quittent l’établissement le même jour avec une nouvelle prothèse. » 

Placé sur l’os maxillaire 

Le Dr Isabelle Libert poursuit : « Le problème est que certains patients ont trop peu d’os pour accueillir des implants. Pour remédier chirurgicalement à ce problème, nous procédons normalement à un remodelage osseux avec de l’os prélevé sur la mâchoire inférieure, le crâne ou la crête iliaque. Mais ce n’est pas toujours possible. Certains patients s’y opposent aussi parfois. »

L’implant AMSJI constitue une alternative aux implants dentaires traditionnels placés dans l’os de la mâchoire. Les implants AMSJI sous-périostés sont des implants vissés sous lesgencives et le périoste.
— Dr Thierry Claeys

Une nouvelle dentition sans remodelage osseux 

Le Dr Paul Thielens complète : « On place un implant sous-périosté, fixé par des vis le long du nez et dans la pommette, à droite et à gauche dans la mâchoire supérieure. Les implants AMSJI ne sont donc pas fixés dans l’os de la mâchoire, mais plutôt au-dessus et vissés là où nous trouvons de l’os, dans la zone paranasale et les contreforts zygomatiques. »

« Au final, environ six points d’appui, sur lesquels on peut poser des dents immédiatement, traversent la gencive. On place alors un bridge fixe temporaire pour trois mois. Au bout de trois mois, le dentiste le remplace par un bridge définitif. »  

« Cette technique existe depuis quatre ans. Nous l’avons récemment appliquée pour la première fois. Nous voulions d’abord attendre de voir si la méthode fonctionnait bien. Ce système nécessite pas mal de soins ultérieurs et le patient doit accorder une attention particulière à son hygiène bucco-dentaire afin d’éviter toute inflammation autour des piliers. » 

Un travail sur mesure en bouche grâce à la 3D et au scanner intra-oral  

Cette technique AMSJI a déjà été utilisée environ 200 fois dans le monde. Plusieurs entreprises la proposent désormais aujourd’hui. Toutes les techniques visant à fournir au patient une nouvelle prothèse en un seul rendez-vous ont un point commun important : l’ensemble du cas est préparé à l’aide d’un cone beam dans le Service de Radiologie et d’un scanner intra-oral. Il s’agit d’une sorte de caméra capable de prendre un millier d’images par minute. Ce scanner intra-oral remplace la technique traditionnelle qui consiste à utiliser des porte-empreintes et de la pâte à empreinte pour réaliser un modèle en plâtre de la bouche.  

Le Dr Stephanie Van De Keere développe : « Ces images génèrent ensuite un modèle 3D de l’ensemble de la bouche. Cette représentation virtuelle du cas nous permet de préparer et de planifier parfaitement l’intervention, comme nous le faisons depuis plusieurs années pour d’autres chirurgies de la mâchoire. Grâce à cette technique, nous pouvons faire imprimer des implants AMSJI en titane sur mesure. Chaque mâchoire et chaque rapport intermaxillaire étant uniques, les dents sont réalisées sur mesure. »     

La réalité augmentée, l’avenir au-delà de l’impression 3D 

« Le Service OMF des hôpitaux REZO, le CH Sint-Elisabeth de Zottegem et le CH Glorieux de Renaix, suit de près les dernières techniques médicales. Nous espérons d’ailleurs accueillir prochainement un scanner intra-oral au CH Glorieux de Renaix. » 

L’équipe OMF intervient dans les deux hôpitaux REZO. Les secrétariats travaillent en étroite collaboration et le groupe couvre les deux sites lors des gardes. Cette coopération permet au Service OMF de continuer à se développer et à innover. Elle illustre les avantages d’une collaboration transversale au sein du groupement d’hôpitaux reconnu des hôpitaux REZO. 

Grâce à la nouvelle technologie AMSJI, nous pouvons désormais offrir aux patients dont l’os est insuffisant pour recevoir des implants classiques une prothèse dentaire fixe et confortable, avec une forte amélioration 
de la qualité de vie. À l’avenir, nous souhaitons utiliser des lunettes de réalité augmentée pour réaliser des interventions chirurgicales “en direct” en 3D, sans écran d’ordinateur ni impression 3D.
— Dr Jeroen Van Hevele