Travailler à REZO

Mise à jour du déploiement du  projet « Cleanroom au sein des hôpitaux REZO »
12.08.2024 REZO

Mise à jour du déploiement du projet « Cleanroom au sein des hôpitaux REZO »

Depuis septembre 2023, le Dr Lies De Bock, médecin et pharmacienne, dirige le projet « Cleanroom au sein des hôpitaux REZO » avec une équipe principale. Le CH Glorieux de Renaix, le CH Sint-Elisabeth de Zottegem et Baxter unissent leurs forces pour réaliser ce projet ambitieux. À partir de 2026, toutes les pharmacies hospitalières devront satisfaire aux normes PIC/S pour pouvoir effectuer des préparations. Ces normes imposent des exigences en matière d’infrastructure, de processus et de traçabilité susceptibles de garantir la qualité et la sécurité des préparations. Nous nous sommes entretenus avec le Dr Lies De Bock et Annelies Bryon de Baxter. 

Partenariat avec Baxter  

A nnelies Bryon est directrice générale de Baxter Belgique et responsable en dernier ressort de plusieurs projets stratégiques déployés dans le sud de l’Europe. « Je m’occupe de projets liés aux salles blanches depuis environ cinq ans. L’entreprise Baxter se compose de plusieurs business units : d’une part, les perfusions et la nutrition parentérale et, d’autre part, HCT (Health Care & Technology), qui concerne les grands accessoires destinés à la salle d’opération, notamment les tables d’opération et les éclairages. Nous avons aussi les services “Dialyse” et “Pharmaceuticals”. Ce dernier département englobe les gaz anesthésiques et la consultance en matière de salles blanches. C’est évidemment celui-là qui me relie au projet de Lies De Bock au sein des hôpitaux REZO. »

Et Lies De Bock d’ajouter : « Baxter a décroché le contrat pour les hôpitaux REZO à la suite d’un appel d’offres public. Annelies Bryon est le sponsor du projet, Richard Limb en est le chef. Il le coordonne aux côtés de Chris Tilley et Hettie Delanoi, pharmacienne hospitalière. Cette équipe chapeaute un groupe d’experts de Baxter. Des PME (expertes en la matière) de Baxter au Royaume-Uni et en Australie, entre autres, sont sollicitées pour fournir des conseils dans le cadre de la réalisation du projet “Cleanroom au sein des hôpitaux REZO”. »

Baxter a acquis une solide expérience dans la réalisation et l’exploitation de salles blanches aux quatre coins du monde. Nous en avons 80 en gestion propre, dont plusieurs au Royaume-Uni. L’équipe britannique vient en Belgique une semaine sur deux. 
— Annelies Bryon, directeur Baxter

Une expertise mondiale à exploiter  

Lies  : « Les hôpitaux REZO ont délibérément opté pour l’efficacité des connaissances et des compétences. Nous voulons impérativement respecter le délai. Ça doit aller vite et (surtout) bien. Nous avons choisi Baxter, car l’entreprise pouvait déjà tirer des leçons de ses propres erreurs de débutant. Nous cherchions des conseils concrets et structurés. Nous voulons installer une salle blanche qui soit efficace d’emblée. Baxter dispose des connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour nous aider à mener ce projet à bien. » 

Jongler avec de nombreux groupes flux de travail  

Lies  : « Le projet Cleanroom met en présence de nombreux groupes de travail. Ma mission consiste à en assurer le suivi. Je fais le lien entre les différents groupes de travail, en particulier pour ce qui concerne les interactions. Chaque flux de travail en impacte un autre. »

« Nous avons, par exemple, un groupe de travail “Concept & Design, Construction et IT”. Mais nous avons aussi les groupes “Clinique/médical”, “Logistique”, “Validation”, “Gestion de la qualité”, “RH”, “Finance”, “Legal”… Bref, aucun groupe de travail ne peut rien décider sans que cette décision en influence un autre. » 

État des lieux du projet Cleanroom

« Nous nous sommes essentiellement penchés sur le volet “Concept & Design” ces derniers mois », explique Lies De Bock. « Comment allons-nous construire et agencer cette salle blanche ? Quels processus et quels équipements choisir ? L’appel d’offres pour la construction proprement dite a été lancé. Nous avons sélectionné trois entrepreneurs potentiels. Nous sommes actuellement dans la période d’attente de la phase d’offre. »

La salle blanche sera intégrée au sous-sol du bâtiment existant du CH Sint-Elisabeth à Zottegem. Elle sera séparée du département de pharmacie. La salle blanche sera une unité complètement autonome qui approvisionnera les deux pharmacies des hôpitaux REZO, le CH Glorieux et le CH Sint-Elisabeth. Toutes les préparations partiront de Zottegem pour être acheminées à leur destination finale.  

Annelies Bryon : « La collaboration se passe très bien. Lies est une cheffe de projet très structurée qui fait avancer les différents groupes de travail. Tous les processus de la réalisation de la salle blanche se recoupent et nécessitent un chef de projet avec une main de fer. » 

Redondance avec le CH Groningue au sein du réseau hospitalier E17 

Lies  : « Nous réalisons ce projet en collaboration avec le CH Groningue qui fait partie du réseau hospitalier E17, comme les deux hôpitaux REZO. Nous travaillons en étroit partenariat, car nous voulons assurer une redondance mutuelle. Si un problème survient dans une salle blanche, l’autre salle blanche peut lui prêter main-forte si nécessaire. Qui plus est, comme nous avons recours aux mêmes processus, au même système de gestion de la qualité et aux mêmes logiciels, nous ne devons élaborer et mettre à jour qu’une seule procédure, et ne concevoir qu’une seule formation identique pour les collaborateurs. De quoi réaliser de sérieuses économies d’échelle, tout en partageant les connaissances et l’expertise. Nous faisons appel aux connaissances de Baxter quand nous avons besoin de conseils, de connaissances et de compétences supplémentaires. » 

Le patient avant tout 

À partir du 1er janvier 2026, tous les hôpitaux belges devront préparer les médicaments en respectant les normes PICS, plus strictes. Si tout se passe comme prévu, la construction de la salle blanche commencera en janvier 2025. « Dans cette optique, nous examinons actuellement les médicaments que nous prescrivons, ceux que nous pouvons fabriquer à l’avance, les préparations qui sont stables, etc. Sur la base de cette analyse, nous entamerons des discussions avec les médecins prescripteurs et les hôpitaux de jour après l’été 2024 afin de peaufiner le fonctionnement de la salle blanche. » 

Le patient avant tout À partir...
L’expérience du patient occupe une place centrale dans le cadre de la réalisation de la salle blanche pour les hôpitaux REZO. Nous cherchons bien *entendu à réduire le temps d’attente au strict minimum pour chaque médicament. Il faut plus de temps pour préparer un médicament dans une salle blanche. Nous devons aussi tenir compte du futur processus de transport et des différents systèmes de prescription. Si nous ne changeons rien aux processus, les patients devront attendre leurs médicaments plus longtemps à l’avenir, ce que nous voulons à tout prix éviter. 
— Dr en pharmacie Lies De Bock

De nombreux groupes de travail et intervenants 

« Les équipes de projet chargées de la réalisation de la salle blanche regroupent des collaborateurs des deux hôpitaux », poursuit Annelies Bryon. « Tous les intervenants sont impliqués dans le projet : chacun des hôpitaux, les pharmaciens, les médecins, les infirmiers en chef, le personnel infirmier… Nous analysons leur fonctionnement actuel afin de définir une nouvelle méthode de collaboration. Toujours dans le même but : ne pas allonger, voire réduire le temps d’attente pour les médicaments, et ce pour la grande majorité des patients. »

« Nous utilisons les données de stabilité étendues des molécules oncologiques, ce qui permet de réaliser de nombreuses préparations courantes pour que les patients se voient administrer le bon médicament pratiquement sans délai dès leur arrivée dans les hôpitaux REZO. Tout repose sur un système informatique complet, les données de stabilité étendues des médicaments, les transports validés… » 

Nouveau fonctionnement, nouvelle formation

Lies De Bock : « Baxter nous aidera à former les assistants en pharmacie et les pharmaciens qui travailleront dans la salle blanche. Nous formerons toutes les parties en temps utile, des médecins au personnel infirmier, afin de garantir le bon fonctionnement des deux hôpitaux quand nous commencerons à préparer des médicaments dans la salle blanche. Nous prévoyons une campagne de communication à partir de cet été pour informer tout le monde des évolutions qu’implique ce projet. »

« Le gain de temps au niveau des préparations à l’avenir résidera dans la stabilité accrue des médicaments, les dosages plus standardisés et les accords avec les médecins à ce sujet », concluent Lies De Bock et Annelies Bryon. « La règle des 80/20 s’appliquera bien entendu à tout : 20 % des médicaments seront encore des préparations entièrement personnalisées. Nous continuerons à fournir des préparations médicamenteuses de qualité dans le cadre d’un processus centré sur le patient. Ce sera notre manière de contribuer à mettre en place des soins pour vous, près de chez vous, au cœur des Ardennes flamandes et du Pays des Collines. »