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Soigner ensemble : les personnes aidantes proches et les hôpitaux main dans la main
07.05.2025 REZO

Soigner ensemble : les personnes aidantes proches et les hôpitaux main dans la main

Les soins informels sont essentiels dans la prise en charge des patients gériatriques. C’est pourquoi les hôpitaux REZO ont lancé un projet de participation des personnes aidantes proches pour impliquer activement les soignants dans l’admission à l’hôpital de leur proche. Christophe De Smet (responsable du programme de soins gériatriques au CH Glorieux) et Silke Lampens (coordinatrice du programme de soins gériatriques au CH Sint-Elisabeth) expliquent comment le projet est né et quel a été son impact.

En quoi consiste le projet de participation aux soins informels ?

Christophe : « Lorsqu’un patient gériatrique est admis, nous souhaitons rendre la transition vers l’hôpital la plus agréable possible. Plusieurs de nos patients bénéficient déjà d’une assistance à domicile par le biais de soins à domicile ou de personnes aidantes proches. Avec le projet de soins informels, nous souhaitons poursuivre ces soins pendant le séjour à l’hôpital. Les personnes aidantes proches restent une personne de confiance pour le patient et peuvent continuer à effectuer certaines tâches de soins.

Afin d’intégrer correctement la participation aux soins informels, nous avons d’abord étudié comment les soins informels étaient vécus dans les deux hôpitaux. Nous avons interrogé à la fois les personnes aidantes proches et les équipes de soins sur leurs expériences. Nous avons abouti à une vision commune : le patient reste toujours au centre, les personnes aidantes proches bénéficient d’un repos suffisant et nous leur proposons des informations, par exemple, sur la prévention des chutes et l’alimentation. »

Comment avez-vous procédé ?

Silke : « En mars 2024, nous nous sommes rencontrés pour la première fois pour voir si nous pouvions nous mettre sur la même longueur d’onde concernant ce projet. La collaboration a nécessité une approche multidisciplinaire, ce qui signifie que nous avons dû nous asseoir autour de la table avec plusieurs disciplines pour développer ce projet. Nous avons donc constitué une équipe de projet, composée de Sabine Teirlinck (gestionnaire de soins CH Glorieux), Jens van Elsué (collaborateur en charge de la politique de soins CH Sint-Elisabeth), d’ergothérapeutes, de collaborateurs des services sociaux et d’infirmières des deux hôpitaux. Lorsqu’il est devenu évident que nous étions sur la même longueur d’onde en termes d’approche et d’intention, nous avons élaboré un organigramme pour organiser concrètement la participation aux soins informels. »

Christophe : « Nous nous sommes inspirés de projets de soins informels en dehors de notre réseau hospitalier d’une part, et d’une participation à une journée d’étude avec le groupe de projet d’autre part. De cette manière, nous avons déterminé un certain nombre de points clés pour la participation aux soins informels au sein des hôpitaux REZO. Ils comprennent une aide aux repas, des soins palliatifs, des conseils pour les patients atteints de démence et une aide au rétablissement du rythme jour-nuit. »

Comment avez-vous procédé ?Sil...

Quand le projet a-t-il réellement commencé ?

Christophe : « Nous avons officiellement commencé en mars 2024. Avant cette date, une certaine participation aux soins informels avait déjà eu lieu, mais avec le lancement, nous avons tout rationalisé. Nous avons commencé à travailler activement pour impliquer les personnes aidantes proches et sensibiliser davantage les équipes de soins à leur rôle dans ce processus. La question  « Comment gérer la participation aux soins informels ? » est depuis lors au cœur de notre travail quotidien. »

Silke : « Lors du lancement, nous avons également introduit le formulaire « C’est moi ». Il s’agit d’un document affiché dans la chambre du patient et qui peut être complété par le patient, l’aidant et l’aidant informel/la famille. Il contient des informations importantes sur le patient, comme son nom, son surnom, sa profession, son histoire de vie, ses habitudes alimentaires et de vie, ainsi que ses souhaits particuliers (par exemple regarder les informations tous les jours). Ce formulaire aide les prestataires de soins de santé à mieux comprendre le patient, afin que les soins puissent être encore mieux adaptés. »

Pourquoi ce projet est-il si important ?

Silke : « Nous voulons donner aux personnes aidantes proches l’espace nécessaire pour poursuivre leurs soins sans les surcharger. Les ergothérapeutes peuvent leur donner des conseils pour optimiser les soins à domicile. Ce projet assure une transition plus fluide entre les soins hospitaliers et les soins à domicile. Même si le personnel hospitalier devra s’adapter, cela profitera finalement à tout le monde. »

Christophe : « Le paysage des soins de santé évolue rapidement. Les séjours hospitaliers sont raccourcis pour prévenir les infections et permettre aux patients de retrouver rapidement leur environnement familier. Ce projet accompagne cette transition et assure le meilleur accompagnement possible du patient. »

Pourquoi ce projet est-il si i...
Les soins informels vont au-delà de la famille ; il peut également s’agir d’un bon voisin ou d’un bénévole engagé. C’est plus que de la gériatrie et cela se produit dans de nombreuses situations différentes.
— Silke Lampens, coordinatrice du programme de soins CH Sint-Elisabeth